Christopher Thiéry (Oxford, 1927)
A : Anglais, Français
De mère irlandaise et de père français, Christopher Thiéry a fait toute sa scolarité, du jardin d’enfants au baccalauréat, au Lycée Français de Londres. Après cinq années d’études médicales, trois à Londres et deux à Paris, il devient, de façon imprévue, interprète de conférence en 1949, d’abord comme fonctionnaire à l’OECE, l’ancêtre de l’OCDE, ensuite à l’OTAN.
En 1953,
Christopher Thiéry entame une longue carrière d’interprète de conférence free-lance, et participe, la même année, à la fondation de l’AIIC (Association Internationale des Interprètes de Conférence). Il est le Secrétaire Exécutif de l’Association de 1956 à 1958, puis son Président de 1963 à 1966.
En 1966, Christopher Thiéry se marie, et ne brigue pas de second mandat à la présidence de l’AIIC. Il aura trois enfants.
En novembre 1979 il entre au Ministère des Affaires étrangères en tant qu’interprète officiel pour l’anglais, notamment pour le Ministre des Affaires étrangères, le Premier Ministre et le Président de la République, pour lesquels il interprétait déjà, en tant que free-lance, depuis 1952. A la fin des années 1970, il devient chef du nouveau service de l’interprétation du Ministère.
À partir de 1960 Christopher Thiéry assure régulièrement un enseignement à l’ESIT (École Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs, Université Paris III, Sorbonne Nouvelle). En 1974 il est nommé assistant, et en 1989, maître de conférences. Il dirige la Section Interprétation de l’École de 1976 à 1992, avec la responsabilité du DESS Interprétation de Conférence.
En 1975, Christopher Thiéry soutient une thèse de doctorat de 3e cycle, Le bilinguisme chez les interprètes de conférence professionnels. Il est également auteur de nombreux articles sur le bilinguisme, et sur l’interprétation de conférence (formation, aspects psychologiques), ainsi que de plusieurs pièces de théâtre.
À la retraite depuis 1994, Christopher Thiéry continue de faire des traductions écrites bénévoles, notamment pour la FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme), et de 1993 à 1997, il est appelé en tant qu’expert consultant auprès du Parlement Européen et de la Commission Européenne.
Au cours de sa carrière, en dehors de l’AIIC, Christopher Thiéry a participé à la création et à la gestion de plusieurs Associations 1901, dans des domaines humanitaires, culturels et professionnels, notamment de l’Association Danica Seleskovitch, créée en 1991, dont il a été le premier président.
Christopher Thiéry est chevalier de la Légion d’Honneur.
En 2009, il est nommé Président d’Honneur de l’AIIC.
Anne-Marie Widlund-Fantini (Stockholm, 1949)
A: Suédois, Français
C: Anglais, Danois, Norvégien, Allemand, Italien
Anne-Marie Widlund-Fantini est titulaire d’une licence de lettres et d’un DESS en interprétation de conférence de l’École Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs (Sorbonne Nouvelle, Paris III), où elle est chargée de cours de 1976 à 1990.
Membre de l’AIIC depuis 1978, d’abord free-lance à Paris, elle intègre la fonction publique européenne à Bruxelles en 1995. Elle dirige la division française de l’interprétation du Parlement européen de 2001 à 2009.
Elle est l’auteur de plusieurs articles consacrés à l’interprétation de conférence et à son enseignement, d’une biographie, Danica Seleskovitch – Interprète et témoin du XXe (Éditions L’Age d’Homme 2007) et d’un récit historique, Mémoires de cendre, carnets du front de Serbie, octobre-décembre 1915 (Editions L’Age d’Homme 2009).
Elle fait partie du Groupe Histoire de l’AIIC et participe à la rédaction de Naissance d’une profession – les soixante premières années de l’Association Internationale des Interprètes de conférence, avec les anciens présidents de l’AIIC Christopher Thiéry, Gisela Siebourg et Monique Ducroux. Publié par l’AIIC, cet ouvrage fut présenté lors de la célébration du 60e anniversaire à Paris en décembre 2013.
A la retraite depuis 2010, Anne-Marie Widlund-Fantini partage sa vie entre Paris et la Provence où elle s’occupe de ses oliviers et s’essaie à l’écriture de romans policiers.
Edgar Weiser says
Excellent entretien qui met en scène deux “très grands” de notre profession. Bravo !